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Le Figaro

«Le prêt de la tapisserie de Bayeux est un symbole de notre histoire commune» : les dessous d'un déplacement outre-manche qui fait grincer les dents

Réservé aux abonnés RÉCIT - Alors que le déplacement du chef-d'œuvre normand avait été jugé impossible il y a sept ans en raison de sa fragilité, il sera exposé fin 2026 à Londres. Depuis, certaines voix dénoncent une manœuvre diplomatique. C'est depuis le British Museum de Londres et en anglais qu'Emmanuel Macron a fait « sa » grande annonce lors de sa visite d'État début juillet : la tapisserie de Bayeux, ouvrage du XIe siècle racontant la geste de Guillaume le Conquérant, sera prêtée par la France à l'Angleterre entre septembre 2026 et juin 2027. Le principe avait été acté en 2018, lors du sommet de Sandhurst, et avait alors soulevé une vague de protestations et d'incompréhensions parmi les conservateurs et historiens spécialisés. Faire traverser la Manche à une longue broderie de 70 mètres de long, fragile par essence ? « Avant même d'imaginer un déplacement de l'œuvre, il fallait une stabilisation de sa dégradation », avait insisté Antoine Verney, conservateur du Musée de Bayeux. Un conseil scientifique international s'était montré plus direct : il faudrait, écrivait-il alors, la restaurer avant d'imaginer un quelconque voyage. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Sept ans plus tard, la tapisserie de Bayeux n'a pas été restaurée…